Défi climatique : quand l’argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs - commentaires Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-12T06:52:13Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11645 2021-06-12T06:52:13Z <p>En définitive nous sommes à peu près d'accord, sauf que vous n'allez pas au bout de la démarche. La voiture électrique pourrait être extrêmement économe en énergie mais ne l'est pas. Aujourd'hui une tesla a produit autant de CO2 à la sortie d'usine que ma Toyota yaris essence en aura produit à la fabrication + toute sa vie à brûler de l'essence. Encore une fois la question CO2 ne prend pas en compte la question extractiviste : les voitures électriques necesssitent l'utilisation massives de terres rares, non seulement pour les batteries, mais aussi beaucoup d'aluminium pour alléger la voiture en compensation du poids de la batterie. L'aluminium est bien plus polluant à extraite et produire que les metaux utilisés habituellement dans l'industrie automobile. Il y a des catastrophes écologique liées aux écoulements de boues rouges residus de l'extraction d'aluminium. Le scénario équiper le monde entier de voitures électriques en auto partage est tout autant dévastateur pour l'écologie...</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-06T11:35:48Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11637 2021-06-06T11:35:48Z <p>J'ai préféré séparé les deux sujets en deux réponses par soucis de clarté.<br class="autobr"> Concernant les différents scénarios de décroissance (type Negawatt), j'ai deux réserves sur leurs résultats (mais là encore, je ne suis pas un expert, je pourrais changer d'avis si on arrive à me convaincre) : l'hypothèse d'économie d'énergie (ou efficacité énergétique) et de décroissance des besoins.<br class="autobr"> Concernant l'efficacité énergétique, la loi de Moore dit qu'on peut estimer l'évolution de technologie assez efficacement. Hors grosse rupture technologique, les hypothèses choisies sont assez correctes mais elles oublient un point particulier qui me semble important. Pour qu'un nouveau produit plus économe réduise la consommation d'énergie, il faut produire ledit produit et que chacun puisse s'équiper. Produire veut dire consommer de l'énergie ce qui invalide assez fortement l'économie marginale réalisée. On est donc plus économe mais bien moins que les 50% espérés (surtout s'il faut aussi prendre en compte le coût de recyclage des chaque ancienne génération d'appareil).<br class="autobr"> Le second point est purement consumériste. Comment s'assurer que chaque individu puisse s'équiper d'équipement économe ? Qui paye la facture s'il n'en a pas les moyens ? L'exemple parfait est celui de la voiture électrique. Celle-ci permet des économies énormes en carburant et une réduction extrême des émissions. Cependant, malgré les dizaines de milliers d'euros d'aide gouvernementale, ce genre de véhicule est réservé aux individus aisés excluant les 50% d'individus situés sous le salaire médian qui ne peuvent pas se le permettre.<br class="autobr"> Une possible solution serait la mutualisation des moyens. Pourquoi avoir une voiture individuelle quand celle-ci n'est utilisé que 4% du temps ? Ce serait une solution tout comme l'amélioration des transports en commun. Maintenant, la mutualisation trouve rapidement une limite : une machine à laver commune, on appelle ça une laverie, ça peut se comprendre en ville. Un four commun, c'est un restaurant, ce serait le retour des cantines communes, pourquoi pas. Mais là encore, ça fonctionne pas trop mal en ville. Si j'habite à 5km de mon premier voisin, il y a peu de chance que je prenne mon vélo pour faire la route à chaque repas. Sans même parler des éléments de confort (qui par définition ne sont pas vitaux) : téléphones, ordinateurs, télévision...<br class="autobr"> Viens ensuite la réduction des besoins energetiques. C'est vrai qu'il est possible de réduire la consommation TEP en passant du thermique à l'électrique. Cependant, le passage au tout électrique conduit à une forte augmentation de la consommation électrique et donc, des moyens de production.<br class="autobr"> Les scenarios tablent sur une réduction voire une stabilité de la consommation (en combinant efficacité et réduction du superflu). Jusqu'à preuve du contraire et tant que leurs hypothèses ne seront pas mieux consolidées, j'aurais des doutes sur leurs conclusions. Et encore plus si on combine ça à la résistance au changement explicité précédemment.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-06T11:09:47Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11636 2021-06-06T11:09:47Z <p>En définitive, tout choix personnel peut s'apparenter à une idéologie. On peut baser ses choix sur la raison mais en définitive, on se fait un avis et la nature humaine conduit à faire un choix personnel basé sur nos aspiration. La seule chose qu'on peut faire est de rationaliser cette prise de décision en fournissant un maximum d'éléments factuels. Beaucoup seront ignorés en fonction des sensibilités mais aurons le mérite d'être accessibles. Mais on tombe dans la philosophie et ce n'est pas spécialement le sujet ici.<br class="autobr"> Concernant la décroissance, c'est selon moi une aberration. Non pas que je défende particulièrement le capitalisme à outrance actuel mais plutôt que je ne vois pas une vaste majorité de la population changer de point de vue sans crise immédiate et d'intensité extrême (guerre, grosse catastrophe naturelle...). Le changement climatique est un fait, nul doute là dessus. Mais pour la majorité des gens que je connais même si c'est réel, ça reste un danger intangible. Ça ne veut pas dire qu'ils ne se sentent pas concernés, ça veut dire que dans leur priorisation des problèmes, le climat n'arrive malheureusement pas en tête.<br class="autobr"> On a pu le voir dans la crise des gilets jaunes, l'ecotaxe pour les transporteurs... Un changement des règles du jeu en faveur de l'écologie qui ne prend pas en compte les réalités sociétales conduit à avoir les gens les moins informés (ou desinformés) à se rebeller contre le changement. Un tel changement profiterait à la majorité mais d'un point de vue individualiste, la personne se trouverait perdante (ou se sent perdante). Une taxe sur le carburant réduirait mathématiquement les émissions liées aux transports mais impacterait d'abord les ménages les moins aisés (qui devraient choisir entre rouler et manger pour caricaturer). Les plus grand pollueurs (grosses finances, grands industriels) se contentant de reporter la facture en bout de ligne (et donc, encore une fois, sur les plus faibles économiquement parlant). Une analyse similaire peut être faite sur les taxes carbone, sur l'énergie ou autres taxes en faveur de l'environnement. Un cynique pourrait dire qu'on punit les faibles en permettant aux pollueurs principaux de s'acheter bonne conscience.<br class="autobr"> Ainsi, si mon analyse est juste (je n'ai pas cette prétention, je n'ai rien d'un sociologue), les gens s'opposeront d'autant plus violemment à un changement qu'il l'impactera fortement. Encore plus si le changement ne fait pas partie de ses priorités (en général et en simplifiant, stabilité financière /prospérité, confort de vie et santé immédiate en tête de liste).<br class="autobr"> Ceci concerne principalement les pays développés. On peut aussi penser aux populations des pays en voie de développement qui, après avoir connu des conditions difficiles veulent profiter des « bienfaits » de leur nouvelle prospérité. Les changements seront pour eux vu comme une double peine. Non seulement, on les prive du fruit de leur labeur mais on leur refuse un « confort » qu'un pays plus développé aura connu pendant des décennies. Le travail de sensibilisation et d'acceptation du changement sera d'autant plus ardu.<br class="autobr"> Pour finir, il faut prendre en compte les différentes sensibilités de la population et réussir à « convertir » tout le monde à la décroissance. Un seul pays majeur qui s'y refuserait réduirait à néant les efforts de tous les autres. Et là, en dehors d'avoir une hégémonie ultra-militariste, bonne chance pour imposer un tel point de vue rapidement à tous les pays pour infléchir la courbe de montée de la température. On pourrait à la limite décider d'être pionnier et de montrer que le changement est bénéfique et viable sur le long terme. Je doute qu'on puisse se permettre qu'un pays comme l'Inde, la Chine ou les USA continue sur leur lancée pendant des décennies en attendant de voir nos résultats.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-06T07:08:52Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11634 2021-06-06T07:08:52Z <p>Le soit disant pragmatisme qu'il soit chinois ou ici individuel dans les commentaires n'en est pas moins basé sur une idéologie. Cette idéologie c'est celle de la croissance dans un système capitaliste néo libéral. Aucun scénario crédible n'existe pour freiner à moins de 1,5° le réchauffement climatique, absorber l'augmentation de la population mondiale et garantir un confort de vie légitimement réclamé par les pays en voie de développement (actuels et à venir). C'est aussi pour cela que tous les scénarios qui souhaitent (hors de tout pragmatisme) la préservation du système de la croissance se basent sur d'hypotetiques avancées technologiques à venir. Le seul pragmatisme est celui du scénario décroissant... D'autant que le débat sur le réchauffement climatique est totalement inutile sans prendre en compte le reste de la catastrophe écologique ! Le pire scénario serait celui de découvrir le graal de l'énergie propre et illimitée qui nous permettrait de continuer l'extractivisme débridé et de produire toujours plus d'objets inutiles... C'est d'ailleurs là le drame de la 5g, au delà de toutes les questions qui me semblent secondaires à ce propos la question est : est-ce vraiment une bonne idée de produire une technologie qui vise au remplacement de la quasi totalité de nos objects actuels ? A-t-on besoin que notre frigo parle avec notre montre ? D'autant qu'on nous annonce grâce à cette technologie la mise en place de smart grids... Moins energivores que les data centeurs actuels... Mais que ça reste un empilement de technologies et que les data centers sont encore voués à se developper et non à être remplacés par les smart grids... Bref une nouvelle augmentation du besoin en énergie ! La vraie question est : est-ce que c'est ça notre futur désirable ?</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-04T15:57:49Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11629 2021-06-04T15:57:49Z <p>Personnellement, je pense que l'énergie nucléaire nécessite une « stabilité sociale » pour un paquet de siècles. Par là, j'entends une société de surveillance générale.<br class="autobr"> Et franchement, que sera la société humaine dans 50 ans, 100 ans et plus ?<br class="autobr"> Nul ne le sait aujourd'hui. Mais c'est un héritage empoisonné qu'on lègue à notre descendance.<br class="autobr"> De plus, les ressources en minerais comme l'uranium sont limitées. Ainsi, nous aurons remonté à la surface des éléments, les aurons concentrés, en aurons créés des déchets et isotopes artificiels.<br class="autobr"> Donc, ce n'est pas la solution, ce sera un problème.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-01T21:00:56Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11617 2021-06-01T21:00:56Z <p>Dans cet article ce Zelie Victor avance que les coûts du traitement des déchets et leurs entreposage n'est pas prit en compte mais c'est faux le coût total du Nucléaire prévoit jusqu'au démantèlement des centrales ! Je ne sais pas si c'est par ignorance ou par malhonnêteté qu'il dit cela mais je trouve le débat sur le Nucléaire complètement inadapté à la situation, tout comme l'opposition qui est créé par ceux qui se disent écolo surtout oser parler du bilan carbone du béton ou de l'extraction et le transport de l'uranium pour le Nucléaire est vraiment mal venu quand on sait les tonnes de béton qu'il faut pour une seule éolienne ainsi que l'extraction et le transport des minerais comme le lithium essentiel aux éoliennes et panneaux photovoltaïques ! Quand à l'intermittence elle est bien réelle mais si ça n'était que ça on pourrait en effet se dire qu'ils suffit d'avoir un bon réseau et aller chercher le vent dans l'est quand il n'y en a pas dans le Nord mais ça c'est faire abstraction du rendement quand à parler de stockage faudrait il que cela soit réellement possible à une échelle raisonnable ! Tout ça pour dire qu'on ferait mieux de penser à avoir un mix énergétique le plus performant possible et le moins émetteur possible et pour cela il faut garder l'esprit ouvert et être pragmatique en effet les chinois ont sûrement des choses à nous apprendre sur le sujet bien qu'on a pas le même pays et donc qu'il faut adapter à nos besoins mais je ne crois pas que sortir du Nucléaire bêtement nous aiderais il faudrait plutôt se poser la question d'une exploitation Nucléaire qui entre dans un mix associé aux ENR donc plutôt que d'avoir d'énormes centrales comme l'EPR il faudrait plutôt de petites centrales types SMR qui nous assurerait d'avoir de l'électricité en cas de grosses intermittences des autres moyens de production et arrêter avec les idées pré conçu idéologique et politique bref de la réflexion !!!</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-01T18:36:57Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11613 2021-06-01T18:36:57Z <p>Ravi de l'entendre. Si vous voulez plus d'information sur le nucléaire et ses bienfaits, je vous invite à vous penchez sur les différents projets en cours : <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> SMR et ses dérivées (dont les centrales mobiles sur barges qui pourraient aider nos différents DOM/Tom même s'ils sont bien mieux servis par des éoliennes et des panneaux solaires) <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Cogeneration électricité/chaleur pour les industries lourdes comme la métallurgie (et traitement des métaux), industrie de recyclage ou encore l'hydrogène vert (très rentable, profiter de la chaleur pour transformation thermique et l'excédent de production électrique par électrolyse) <br><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Le projet de « chauffe-eau » à base de déchet nucléaire.<br class="autobr"> De la même façon, les éoliennes sont un très bon point de départ pour des systèmes intégrés autonomes (par opposition à un branchement sur réseau). En particulier, une station de dessalinisation mobile combinant un système de filtration à osmose combiné à une éolienne de puissance moyenne. Mobile et efficace, ça permet aux populations et territoires en tension hydrique d'avoir accès à une eau de qualité à moindre coût et sans pollution notable (bon, actuellement, c'est pas donné mais l'effet de série va les rendre rapidement compétitif du fait de la demande de la cité africaine et des pays du golfe qui l'expérimentent).<br class="autobr"> On notera aussi que l'éolienne domestique, malgré un ratio coût/puissance assez médiocre (toujours la même problématique de série) et un rendement moins efficace qu'une éolienne de forte puissance reste la solution la plus facile et économique pour produire son propre courant/réduire sa facture. C'est bon marché, recyclable et facilement productible en France, ouvrant un marché à l'industrie française. <br class="autobr"> Autre piste de réflexion, non pas pour fournir de l'électricité mais un travail mécanique : les moulins à eau. On les utilisait pour faire tourner des choses au moyen-âge, utiliser cette puissance hydrique permettrait à des entreprises utilisant des mouvements « permanents » de se passer de moteurs. Pas de moteur, pas besoin d'énergie, donc moins à produire. C'est sur-simplifié mais c'est aussi en étude pour certaines industries. <br class="autobr"> Les solutions d'améliorations et d'optimisations sont nombreuses et peu connues malheureusement. Espérons que les décideurs soient mieux informés que le citoyen lambda pour satisfaire aux besoins du pays en terme d'énergie et de respect des accords sur le climat.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-01T12:00:01Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11609 2021-06-01T12:00:01Z <p>@mishra J'ai trouvé votre commentaire aussi (plus ?...) intéressant que l'article. J'ai particulièrement aimé le rappel au pragmatisme énergétique chinois. S'il y a bien un secteur dans lequel on pourrait largement s'inspirer de leur expérience, c'est celui-ci.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-01T10:23:13Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11608 2021-06-01T10:23:13Z <p>Suite du commentaire précédent :<br class="autobr"> Concernant le coût, c'est mitigé. D'un côté, les renouvelables sont chers mais l'argument principal invoqué pour contrer cet état de fait est l'effet de série. Plus on produit d'un même produit, plus son coût est réduit. En partant de ce principe, rien n'empecherait le nucléaire de profiter du même effet de série (surtout dans sa version SMR qui est produit en usine et non construit directement sur site, meilleurs coût, qualité plus facile à contrôler en amont et en aval). L'argent de coût n'étant donc pas tant un inconvients car toutes les formes de production nécessitent l'effet de série et de nombreux aménagement du réseau dont les coûts finaux sont sensiblement similaires.<br class="autobr"> Concernant l'approvisionnement, l'uranium est un des éléments les plus rares sur Terre, c'est un fait indéniable. Cela dit, même si les réserves connus et exploitables de façon rentable sont limités, la quantité d'uranium disponible est somme toute assez importante dans une optique de transition. La fission nucléaire n'ayant pas vocation d'être une technologie à très long terme, c'est au mieux utilisable quelques siècles. L'argument de la fermeture de la mine française d'uranium est d'une malhonnêteté criarde, celle-ci ayant été fermée pour des raisons économiques (de la même façon que les mines de terres rares aux Us ont été fermées, il est impossible d'être rentable en respectant les normes environnementale quand un pays pratique un dumping social et environnemental, c'est l'économie actuelle qu'il faut blâmer pour ça, non l'épuisement). Il est tout à fait possible d'exploiter une mine d'uranium en Europe. Cependant, l'absence de rentabilité liée aux respects des normes conduirait à ce que cette exploitation soit nationalisées, soit subventionnée en opposition des règles européennes de concurrences (à moins d'invoquer la sécurité d'approvisionnement ou la sécurité de l'état, la France est coutumière du fait). <br class="autobr"> Concernant les déchets, il est vrai qu'une quantité de déchets HA et VL est générée. Cependant, c'est à relativiser par rapport à la production. Un français moyen consommera toutes énergies confondues l'équivalent de 700mL de déchets à haute activité au cours de sa vie (une boîte de conserve en volume, plusieurs kg du fait de la densité). Pour le moment, la seule solution, c'est de les sceller dans du verre après les avoir fait refroidir en piscine. Des études sont en cours pour les utiliser comme générateurs de chaleur (l'activité créant de la chaleur, on pourrait réduire la consommation d'énergie pour chauffer de l'eau ou pour produire de l'hydrogène vert par exemple). Les déchets seraient aussi utilisable comme batterie à longue durée de vie pour le spatial (exemple des rovers martiens ou de certaines sondes spatiales), certains systèmes embarqués à longue durée de vie ou autres applications peu connues. J'entends bien qu'il s'agit là d'études mais ce n'est pas si différents des études sur le stockage d'énergie qui sont utilisées comme hypothèses pour la plupart des scénarios Negawatt. Donc au choix, innovation ou enfouissement des déchets. <br class="autobr"> Pour conclure, avantages et inconvénients, le choix ne peut se faire qu'avec toutes les cartes en main (tel que précisé dans l'article). <br class="autobr"> PS : l'article étant à décharge du nucléaire, je n'ai traité que cet aspect. Une analyse similaire est à réaliser pour l'ensemble des moyens de production. Les différents rapports de l'ADEME et de l'AIE ainsi que des différentes ONG traitant du sujet sont un bon moyen de se faire un avis. Même s'il est parfois difficile de s'y plonger dedans, de nombreuses personnes proposent des analyses à partir de ces rapports sur le net et celles-ci sont à remercier pour leur travail consistant à permettre à chacun de se faire un avis objectif.</p> Défi climatique : quand l'argumentaire des pro-nucléaires oublie l'uranium et les déchets radioactifs 2021-06-01T10:19:29Z https://portail.basta.media/Bure-Cigeo-dechets-radioactifs-argumentaire-pro-nucleaire-emissions-de-CO2-centrales-nuceaires-uranium#comment11607 2021-06-01T10:19:29Z <p>Encore un article à décharge.<br class="autobr"> L'un dans l'autre, chaque type de production d'énergie ont des avantages et des inconvénients et il semble que de débat sur le lux énergétique, on en arrive toujours à une sorte de prêche où chaque camp défend non pas un point de vue mais une façon de voir le monde qui s'apparente à la religion. <br class="autobr"> Le nucléaire a des avantages et des inconvénients. Les éoliennes aussi, les panneaux solaires également. Ça me coûte de le dire mais la Chine est bien plus ouverte sur ce sujet. C'est à la fois le pays qui investi le plus massivement dans le renouvelable tout en développant un nombre impressionnant de centrales nucléaires pour essayer de réduire sa part d'énergie fossile dans son mix énergétique (même s'ils construisent encore des centrales à charbon malheureusement, croissance oblige). On peut dire ce qu'on veut sur leur façon de voir le monde mais on ne peut pas nier la vision pragmatique (je dirais même mécanique) de gérer l'énergie. S'ils se sont engagés en parallèle sur les deux voies, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. <br class="autobr"> Mais revenons aux points abordés par l'articles et posons les bases d'un vrai débat (et si quelqu'un n'est pas d'accord avec mon point de vue, ce ne sera donc pas parce qu'il n'aura pas les cartes en main mais qu'il aura fait le choix entre avantages et inconvénients).<br class="autobr"> Le nucléaire est long à mettre en place. C'est vrai mais uniquement dans le cas d'une centrale type EPR (et encore). L'EPR chinois, 3<sup class="typo_exposants">e</sup> prototype n'a pas connu les délais à rallonge des deux précédents (malgré quelques retards cela dit), les premiers ayant connu des problèmes qui ont été évités par l'expérience. Cela reste quand même trop long à construire dans l'urgence climatique actuelle. Cependant, d'autres types de centrales (les Small Modular Reactor ou SMR) sont bien plus rapides et simples (comparativement à un EPR) à mettre en œuvre. C'est une technologie existante qui a fait ses preuves (dans nos sous-marins nucléaires ou les stations flottantes russes par exemple).<br class="autobr"> Le point suivant concerne les dangers et la sécurité nucléaire. Le nucléaire est dangereux en soit, seul un idiot irait volontairement s'irradier à forte dose. Les sécurités sont nombreuses mais Murphy faisant les choses, une défaillance n'est jamais loin. Le SMR ayant une protection passive, il serait sans doute plus sécurisant qu'un réacteur classique. Cependant, les premières générations de réacteurs nucléaires étaient sensés être très sécurisés et on a quand même eu le droit à Chernobyl. Cela dit, malgré deux incidents graves et une flopée d'incidents mineurs à moyennement grave, le bilan ne semble pas si mauvais même en prenant en compte l'augmentation des cancers de la thyroïde et autres joyeusetés. Danger réel et difficilement quantifiable, chacun choisi si les avantages contrebalancent les risques.<br class="autobr"> PS : commentaire trop long, suite au prochain épisode</p>